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L'activité de recherche sur le Pôle Santé Mentale

L’activité de recherche sur le Pôle « Santé Mentale » du CH NDS

  • La mise en place d’une équipe mobile de recherche clinique sur le Pôle « santé mentale »

Depuis janvier 2022, en partenariat avec l’Unité de Recherche Clinique du Centre Hospitalier de Laborit, placée sous la responsabilité du Professeur JAAFARI, le CH Nord Deux-Sèvres, en phase de devenir un centre « associé », contribue à la mise en place d’une équipe mobile de recherche clinique sur le site de Thouars, 1ère expérimentation à l’échelle de la subdivision Poitou-Charentes ;

La mise en place de cette équipe mobile, qui s’inscrit comme un des leviers du plan de lutte contre la désertification médicale porté par le Pf JAAFARI répond à plusieurs enjeux prioritaires :

  • Faciliter la réalisation de thèses des internes en psychiatrie qui sont les « colonnes » de la recherche clinique ;
  • Elle présente un intérêt en terme de prises en charge, puisque les patients sont inclus dans des protocoles thérapeutiques innovants ;
  • Elle présente des bénéfices induits par les exigences juridiques et méthodologiques inhérents à l’activité de recherche ;
  • Elle répond aux enjeux de l’attractivité médicale vis-à-vis du corps médical mais aussi paramédical ;

Docteur HARIKA-GERMANEAU, Praticien Hospitalier à l’Unité de Recherche Clinique Pierre Deniker, en charge de l’équipe mobile de recherche, est présente tous les mardis sur Thouars.

 

  • Un premier protocole déployé depuis Avril en addictologie

En lien étroit avec les équipes des services d’addictologie et le chef de service Dr CHEHADE, Maxime PINGAULT, étudiant en Master 2 en Ingénierie de la Rééducation du Handicap et de la Performance Motrice à l’Université de Poitiers, réalise, depuis Avril 2022, un protocole de recherche au sein du CHNDS sous la supervision de Nathalie ANDRE, Maitre de Conférence et Michel AUDIFFREN, Professeur des Université - Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage.

L’objectif de cette étude est de montrer que les individus ayant une addiction ont plus de difficulté à s’engager durablement dans une tâche qui demande de l’effort. Si tel est le cas, il serait alors possible d’identifier un mécanisme pouvant expliquer les rechutes au cours des thérapies basées sur le sevrage.

Vingt-deux patients du CSAPA de Thouars ont participé à l'expérimentation. Au cours d’une première session, les patients devaient réaliser une tâche de 30 minutes exigeant beaucoup de concentration (tâche de Stroop) destinée à les épuiser cognitivement. Celle-ci était suivie d’une tâche de serrage manuel à 13 % de leur force maximale jusqu’à épuisement. Durant la deuxième session (condition contrôle), la tâche de Stroop était remplacée par le visionnage d’un documentaire, suivi également de la tâche de serrage manuel jusqu’à épuisement. Simultanément, des données physiologiques comme la variabilité de la fréquence cardiaque et la période de pré-éjection ventriculaire, ont été mesurées pendant la tâche cognitive et la tâche physique. Ces données comportementales et physiologiques vont être comparées à une population contrôle (sans pathologie) qui a réalisé le même protocole.

L’ambition de cette étude est de tester plusieurs hypothèses. La première stipule que la performance à la tâche de serrage manuel jusqu’à épuisement sera moins bonne après la tâche à forte sollicitation cognitive (tâche de Stroop) qu’après la tâche de visionnage du documentaire. La deuxième hypothèse propose que cette différence de performance à la tâche physique sera plus importante chez la population ayant une addiction comparé à la population contrôle. La dernière hypothèse propose que les différents indices physiologiques montreront un investissement en effort plus important pendant la tâche de Stroop que pendant la tâche contrôle et que cet effet est plus important chez les personnes ayant une addiction.

L’ensemble de ces données sera analysé prochainement et fera l’objet d’articles scientifiques.

Si vous avez des questions, vous pouvez contacter Maxime PINGAULT par mail : maxime.pingault@etu.univ-poitiers.fr.